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Article du vendredi 4 mars 2005
Semi-marathon de Bourg:
Salah Zereg pour une seconde victoire L'Algérien Salah Zereg, vainqueur de l'épreuve en 2002, s'ajoute à la longue liste des favoris de cette 26e édition Fidèle de l'épreuve, le talentueux athlète de l'AS Caluire, Salah Zereg, s'est imposé au semi-marathon de Bourg en 2002. L'année suivante, l'Algérien trouvait sur sa route le Russe Sergei Gorintsev qui le privait d'un doublé et le reléguait à la seconde place. En mars dernier, Salah Zereg, blessé, assistait à la 25e édition de l'épreuve bressane en spectateur. Samedi, les premiers favoris annoncés, le légionnaire Mourad Bouldjadj, le Russe Oleg Strigiakov, le Marseillais Tarik Bouamer, le Stéphanois Hamid Larhalmi, les Parisiens Adil Ghorbal et Laurent Vapaille, sans oublier le Bressan Philippe Robin, auront un rude adversaire en la personne du vainqueur de la 23e édition. Car Salah Zereg a clairement annoncé ses ambitions au président de l'EAB et responsable de l'organisation, Marc Picard: «je viens pour remporter un second succès. Je suis en forme et le parcours qui n'a plus de secret pour moi est à ma convenance». Autant dire que la victoire sera très convoitée et que la bagarre pourrait être très rude jusqu'en vue du Parc des expo- sitions pour figurer en bonne position au palmarès de l'édition 2005. Sur 10 kilomètres, le trio Larbi Esraïdi (légion étrangère), Bouchaïd Larhalmi (Saint-Etienne), Anthony Minnitti (US Oyonnax) emmènera le peloton sur les bases du record de l'épreuve. Mais la meilleure performance, 29'45, sera défendue chèrement par son détenteur depuis 2002, le Bressan des Coquelicots 42, Mounir Khelil. Chez les féminines, au semi-marathon, la Russe Elena Deriabina devrait prendre l'avantage sur la Lorraine Svetlana Pretot. Sur 10 kilomètres, la Grenobloise Stéphanie Manel est actuellement une solide prétendante à la victoire. Mais les prétendantes à la victoire seront à coup sûr beaucoup plus nombreuses samedi après midi. Dernières inscriptions - Les inscriptions sont reçues aujourd'hui à l'adresse suivante: Entente athlétique bressane, stade Roger-Deguin, 690 chemin de la Chagne, 01000 Bourg-en-Bresse, accompagnées d'un chèque de 9 E pour le 10 kilomètres et de 12 E pour le semi-marathon, libellé à l'ordre de EAB Semi-Marathon. Une permanence téléphonique est à la disposition des concurrents: 04 74 22 55 36, fax 04 74 22 78 65. E-mail: semi10km@eabressane.com Engagements sur place: la remise des dossards et les engagements sur place, avec majoration de 5 E des droits d'engagement, auront lieu samedi 5 mars, de 10 h 30 à 14 heures (plus d'inscription après 14 h 15). > Bourg supporte Paris 2012 Le semi-marathon de Bourg a été choisi comme épreuve support à Paris 2012. Lors de la remise des prix de l'épreuve bressane samedi, Catherine Crozet, directrice départementale de Jeunesse et Sports, et Jacques Olivier, président du Comité olympique départemental, interviendront pour défendre la candidature parisienne aux jeux Olympiques. > La Barquette anime L'animation musicale du semi-marathon sera assurée par un groupe givordin, «La Barquette». Spécialiste des manifestations nautiques, les joutes en particulier, cet ensemble retiendra l'attention du public au parc des Expositions et à l'entrée de Bouvent. > Les Jurassiens font leur promotion Les deux plus grandes épreuves jurassiennes, le Tour de la Serra à Genod et la Montée internationale du Mont Poupet à Salins-les-Bains, feront salon au semi-marathon de Bourg. Leurs animateurs infatigables, respectivement Yves Garnet et Paul Janot, feront la promotion de leur épreuve tout au long de l'après-midi. La Caisse d'épargne, marraine de l'épreuve, aura aussi son stand où «l'écureuil» mettra en avant son partenariat avec la Fédération française d'athlétisme.
Doucouré sans pression
Ladji Doucouré, auteur à Liévin de la meilleure performance mondiale de l'année sur 60 m haies, dit aborder sans pression les Championnats du monde en salle de Madrid de vendredi à dimanche, s'attendant seulement à «un combat contre lui-même».
«Je ne regarde pas d'adversaires en particulier, même le gars à 8 secondes peut être dangereux», a expliqué Doucouré, membre de la délégation tricolore reçue en grande pompe à l'ambassade de France à Madrid jeudi soir. «Les haies, ce n'est pas comme le 60 m où tu courres dans un couloir sans obstacle, là il y a d'abord la haie, et ensuite il y a les adversaires», a expliqué le Parisien, détendu, estimant que la piste de Madrid est «rapide».
Doucouré a crevé l'écran lors de la réunion de Liévin le 26 février sur 60 m haies, où il a devancé le quadruple champion du monde du 110 m haies, l'Américain Allen Johnson, et le champion olympique de Sydney, le Cubain Anier Garcia.
Le natif de Juvisy-sur-Orge (Essonne) en a profité pour effacer le vieux record de France de Stéphane Caristan (7"50 en 1987) avec une course en 7"43, meilleure performance mondiale de l'année
Les Bleus visent haut
La délégation tricolore, qui s'est illustrée durant la saison hivernale, espère bien récolter 4 ou 5 médailles, à l'occasion des Championnats d'Europe en salle, qui se disputent de vendredi à dimanche à Madrid. Christine Arron et Ladji Doucouré seront les chefs de file de la délégation française, qui ne s'est jamais présentée avec autant d'atouts dans une compétition internationale depuis bien longtemps.
Arron et Doucouré visent le titre
Chez les femmes, Christine Arron, qui a réalisé de beaux chronos à Liévin (7"10 sur 60 mètres et 22"69 sur 200), reste une valeur sûre. Ne pas monter sur le podium serait une déception pour la protégée de Guy Ontanon. Madrid lui offre une chance rêvée de redevenir la Reine Christine. Patricia Girard sur les haies, Maria Martins sur 3000 mètres, ou Marie Collonvillé au pentathlon sont, elles-aussi, en mesure de viser le podium.
Chez les hommes, Ladji Doucouré, qui a crevé l'écran lors de la réunion de Liévin, où il a devancé l'Américain Allen Johnson en battant au passage le record de France (7"43), partira grand favori. Le natif de Juvisy-sur-Orge, totalement décomplexé, n'a qu'une hâte : «Répéter cela à Madrid» et monter sur la plus haute marche du podium.
Pognon et Sdiri jouent le podium
De son côté, Ronald Pognon, aura rendez-vous avec le spécialiste britannique Jason Gardener pour un duel au sommet sur 60 mètres. Le détenteur du record d'Europe (6"45 le 13 février), qui a craqué à Liévin, espère relever la tête afin de se rassurer sur son potentiel.
Salim Sdiri, nouveau recordman français à la longueur (8,24m) et meilleur performer mondial de l'hiver, peut lui aussi nourrir quelques ambitions. A défaut de titre, le podium semble, en tout cas, un objectif réalisable.
Enfin, le relais 4x400 m, avec la présence de Marc Raquil, peut aussi jouer le podium. L'absence de Leslie Djhone, blessé aux ischio-jambiers, sera néanmoins difficile à compenser.
Isinbayeva en vedette
En marge des Tricolores, la Reine annoncée de ces Championnats d'Europe est, sans conteste, Yelena Isinbayeva. La Russe, qui a battu son record du monde à chaque sortie cet l'hiver, le portant à 4,89m, pourrait avoir envie de titiller, pour la troisième fois de sa carrière, la barre mythique des 5 mètres.
Elle l'a tenté à Budapest, l'an dernier, semblant toutefois un peu gourmande. Mais cette saison à Liévin, la jeune Russe a sorti le grand jeu, en s'attaquant à 5,05m, sans être ridicule sur la barre. Un nouveau record du monde est donc pratiquement annoncé...
Semi-marathon de Bourg: Khelil défendra son record
Face au redoutable légionnaire Larbi Essraïdi, le Bressan Mounir Khelil, licencié aux Coquelicots 42, n'aura pas la tâche facile. Mais le coureur local défendra son record sur 10 kilomètres établi en 2002
Depuis quelques années de nombreux coureurs marocains qui n'arrivent pas à percer dans leur pays s'engagent dans la légion étrangère, plus particulièrement à Marseille et après de longs mois de formation militaire profitent de leurs permissions pour faire une démonstration de leur talent et de leur détermination à réussir sous les couleurs françaises. Le plus célèbre d'entre eux, Driss El Himer, marathonien à 2 h 07, vient de conquérir haut la main un nouveau titre de champion de France de cross et visera dans quinze jours un podium au championnat du monde à Saint-Galmier. Dans son sillage, Mourad Bouldjadj s'annonce comme le favori du 26e semi-marathon de Bourg. Son camarade d'entraînement Larbi Essraïdi a lui aussi annoncé la couleur à Marc Picard, le président de l'EAB. «Nous venons à Bourg pour réaliser le doublé. Mourad sur le semi et mois sur 10 kilomètres, une distance que j'ai courue l'an dernier en 28'48!».
Un autre militaire de carrière, le Bressan Mounir Khelil, se trouvera sur sa route. Le sociétaire des Coquelicots 42, qui s'est longuement distingué de la catégorie benjamin jusqu'en espoir sous les couleurs de l'EA Bourg détient depuis 2002 le record des 10 kilomètres de Bourg.
Les ambitions d'Anthony Minniti
«En 2001, arrivé au sprint pour la 3e place sur le semi-marathon, j'avais été incapable de terminer fort. L'année suivante, avec Pasteur Nyabenda, le Burundais de l'AS Rispoli, on s'était livré tout au long de la course des 10 kilomètres un sacré duel. Incontestablement, cette distance me convenait mieux. J'avais profité de la côte de Bouvent à 1 500 mètres du but pour m'échapper et filer vers la victoire et le record 29'45. Cette performance m'avait surpris, car le parcours est «costaud», mais j'avais bénéficié de l'avantage du terrain et des encouragements de mes supporters.
En 2003, Bourg tombait en face des championnats de France de cross.
L'an dernier j'étais aux championnats du monde militaires au Liban, aussi je suis heureux de me retrouver au départ de l'épreuve organisée par l'EAB. 30e dimanche dernier aux France de cross court, je suis rentré déçu de Charentes. Alors je vais essayer de me rattraper samedi en défendant mon record ».
Champion de l'Ain de cross-country, en gros progrès depuis l'an dernier, l'Oyonnaxien Anthony Minniti fera figure d'outsider: «Vu ma belle forme actuelle, j'ai bon espoir de courir en moins de 31 minutes, une performance qui a été suffisante pour gagner certaines années.
Mais avec de tels favoris annoncés, je me contenterai volontiers de la 3e marche sur le podium».
Avec un tel trio, la course d'ouverture des 10 kilomètres promet beaucoup et se déroulera, à coup sûr, à un rythme record.
Championnat du monde à Saint-Galmier: Maazouzi doit renoncer
Blessé au mollet, l'athlète du Coquelicot 42 a tiré un trait sur les Mondiaux de Saint-Galmier (19-20 mars prochains).
C'est définitif. Driss Maazouzi ne participera pas aux championnats du monde de cross-country les 19 et 20 mars à Saint-Galmier. Blessé au mollet, forfait aux derniers championnats de France et absent de la liste des sélectionnés, l'athlète du Coquelicot 42 nous avait pourtant confié lundi soir qu'il y croyait encore. Il espérait une guérison rapide. Il avait même prévu de passer une IRM pour inciter Robert Poirier, le DTN, à revenir sur sa décision et à le réintégrer au sein de l'équipe de France. Ce qui était du reste difficilement imaginable.
Hier, c'est la mort dans l'âme, qu'il a dû se rendre à l'évidence: «C'est fini, j'arrête...». Sa déchirure au mollet gauche semble beaucoup plus sérieuse qu'il ne l'imaginait: «J'avais tellement envie de courir à Saint-Galmier que je ne voulais pas trop comprendre ce qu'on me disait». L'avis d'un chirurgien lyonnais l'a finalement ramené à la raison. Pour de bon: «Même si je n'ai plus mal, il m'a dit que je n'étais pas guéri, qu'il fallait que je me calme un peu. Il m'a montré le chemin». La sagesse l'a emporté.
Le médaillé de bronze aux derniers championnats d'Europe de cross ne pouvait pas prendre le risque de mettre sa santé en danger. En cas d'aggravation de la blessure, il aurait hypothéqué toute la suite de sa saison: «La réalité est là, il faut savoir l'accepter. Avec le recul, j'aurais sans doute fait une bêtise que j'aurais longtemps regrettée. Il ne faut pas faire le c...».
La déception est immense pour celui qui a déjà raté les championnats d'Europe de Munich, les Mondiaux de Paris et les JO d'Athènes: «Je serai en spectateur à Saint-Galmier». D'ici là, Driss a prévu de se soigner. Il va prendre le temps: «Il me faut du repos. J'ai prévu de passer une IRM le 10 mars. Si tout va bien, je reprendrai l'entraînement deux ou trois jours après. Je vais y aller en douceur si je veux être en forme pour cet été». En espérant pour une fois que la poisse lui lâche un peu les baskets, le laisse enfin courir en paix.
T. DUTANG
Semi marathon de Bourg: un plateau prometteur
Le légionnaire Mourad Bouldjadj, le russe Oleg Strigiakov, le méridional Tarik Bouamer, la russe Elena Dériabina et la Lorraine Svetlana Pretod s'annoncent comme les grands favoris
Maazouzi : «J'y crois encore»
Blessé au mollet, grand absent de la liste des sélectionnés pour les Mondiaux de Saint-Galmier (19-20 mars), l'athlète du Coquelicot 42 refuse de se faire une raison. Il se soigne et se prépare presque comme si de rien n'était. Même si ses chances d'être de la fête sont infimes, Driss continue de «rêver».
Driss, après Munich (championnats d'Europe sur piste), Paris (Mondiaux d'été) et Athènes (JO), voici Saint-Galmier qui se dérobe sous vos pieds. Robert Poirier a dressé la liste des sélectionnés pour les Mondiaux de cross-country, vous n'en faites pas partie ?
«C'est une série noire qui va finir par laisser des séquelles dans mon esprit. A force, je vais aller voir les guérisseurs, les voyants (il sourit quand même). Mais si je commence à penser que je suis maudit, je vais complètement décrocher. Certains dans mon cas n'arrivent pas à s'en sortir. A chaque fois que je prépare des compétitions qui ne sont pas de véritables objectifs, ça se passe super bien.
Là, il va y avoir un championnat du monde à Saint-Etienne et je n'y suis même pas. Je n'arrive pas à l'avaler. Je voulais faire un podium. J'étais affûté comme jamais, je pesais 63kg500. Juste avant de me blesser, j'ai effectué la meilleure séance de toute ma carrière. J'ai fait cinq «1000m» d'affilée en 2'34/2'35. Cela correspond à environ 23/24 km/h».
«JE PENSAIS ÊTRE PROTÉGÉ»
Comment c'est arrivé ?
«Tout bêtement. C'était il y a dix jours. Je n'étais pas en plein effort, j'effectuais un footing de récupération à Méons, une sorte de décrassage à 15/16 km/h le lendemain d'une grosse séance à Montélimar. Au bout de cinq minutes, dans une descente, j'ai glissé sur une plaque de verglas. Je me suis rattrapé pour ne pas tomber, j'ai dû m'appuyer sur mon mollet et c'est là que j'ai ressenti un petit «truc», comme si on m'enfonçait une aiguille. Sur le coup, j'ai pensé que c'était minime, juste une petite gêne. J'ai fini mon footing, j'en ai même refait un le soir. Le lendemain matin au réveil, je ne marchais pas normalement. Là, je me suis dis «il y a un problème». J'ai passé une IRM qui a décelé une déchirure de 9 centimètres de l'aponévrose du mollet gauche. Je redoutais une grippe et voilà que je me blesse. Une blessure en traître, par derrière».
C'est la même qu'avant les Mondiaux de Paris ?
«C'est la même jambe effectivement mais pas au même endroit (l'extérieur du mollet cette fois)».
UNE NOUVELLE IRM EN MILIEU DE SEMAINE
Elle vous a d'abord obligé à déclarer forfait pour les France.
«J'avais juste envie de faire les «France» pour avoir une course dans les jambes. Je ne voulais pas arriver comme ça à Saint-Galmier. Je les ai gagnés quatre fois, je n'ai plus rien à prouver à personne. Quand j'ai vu comment j'étais, j'ai choisi la prudence. Il fallait que je me calme. J'ai averti tout le monde que je ne pourrai pas être là, à commencer par le directeur technique national (DTN). Robert Poirier m'a averti «tu sais que les championnats de France sont obligatoires». Je pensais être protégé, j'avais même été présélectionné. Je pouvais finir centième».
A quel moment avez-vous appris votre non-sélection pour les championnats du Monde ?
«Je l'ai su dimanche soir par le biais de journalistes. Je ne peux rien dire là dessus. Le DTN fait ce qu'il a à faire. Moi, je dois passer une nouvelle IRM mardi ou mercredi. Si elle est positive, j'aurai encore quinze jours pour me préparer. De toute manière, je n'ai pas besoin de me préparer, je suis prêt. Voilà six mois que je cours, six mois que j'ai Saint-Galmier dans la tête, ce ne sont pas deux semaines d'arrêt qui vont casser quoi que ce soit et faire que je vais être à la rue. Au contraire, peut-être que cela me donnera encore plus de jus».
MÊME PAS REMPLAÇANT
Vous estimez la décision du DTN un peu hâtive ?
«Je ne lui reproche rien. Moi quand je m'engage je suis quelqu'un d'entier, je sais préparer mes objectifs. Les championnats d'Europe de cross, je les ai fait pour les faire. Ce n'était pas un objectif, juste une sortie de préparation. Avec ma médaille de bronze, j'ai sauvé la peau de la Fédération. Robert Poirier sait qu'il peut compter sur moi, ce que je peux apporter à l'équipe, mon poids. Il sait qu'à Saint-Galmier, je me battrai jusqu'au bout. Il avait sans doute peur de devoir tout refaire au cas où mon IRM serait négative. Je peux le comprendre. Mais en fin de compte, la victime c'est moi. J'aurais bien aimé que Poirier me laisse une chance, qu'il ne me ferme pas la porte au nez comme ça. J'aurais au moins pu être remplaçant, je ne le suis même pas. Je n'ai pas vraiment l'impression qu'on compte sur moi. Pourtant je fais le maximum. Je prends un risque pour pouvoir être prêt pour Saint-Galmier, un risque qui pourrait nuire à ma saison d'été. Je prends le risque de me blesser sérieusement parce que c'est à la maison. Eux, ils n'en ont pas pris assez. Je ne leur fais plus confiance qu'à moitié. Robert Poirier n'était pas obligé de prendre le sixième homme. Il aurait pu attendre pour sélectionner les meilleurs. Je suis déçu, cela ne me donne pas envie de faire des efforts de mon côté. Si j'avais été dans l'incapacité de retrouver mon niveau, j'aurais été le premier à lui le dire. J'aurais laissé la place à quelqu'un».
«LUNDI, JE N'AI PAS EU MAL»
Vous avez tiré un trait sur les Mondiaux ou est-ce que vous y croyez toujours ?
«J'y crois encore, sinon je ne m'entraînerais pas comme je le fais actuellement. J'aurais tout laissé tomber pour pouvoir me soigner tranquillement. J'ai une chance, tout va dépendre de l'IRM que je vais passer. Si elle me sourit, je pense encore pouvoir mettre la pression. Depuis ma blessure, je fais tout pour garder ma condition physique. On est à trois semaines des Mondiaux. Je peux encore faire un bon cycle d'entraînement de 15 jours et avoir une semaine pour récupérer. Aujourd'hui (NDLR: lundi), j'ai couru sans ressentir la moindre douleur. Je n'ai pas eu mal (il se lève de son siège et sautille pour en faire la démonstration). Je ne dis pas que je ne suis pas blessé, loin de là. Je ne serai peut-être pas non plus à 100% si je suis repêché pour Saint-Galmier, faut être réaliste mais c'est un bon signe. J'en suis sûr, il ne me faudra pas grand-chose pour retrouver mon niveau».
Robert Poirier vous a-t-il laissé un petit espoir ?
«Je l'ai eu ce matin au téléphone (NDLR: lundi). Il ne m'a rien dit à ce sujet, pourtant je rêve encore. Il m'a juste précisé «Driss, tu seras avec nous» mais c'est dans le sens large. Ça signifie que je serai surtout là pour motiver les gars. Je l'ai déjà fait à Paris, j'en étais malade. Lorsque j'ai commenté la finale du 1500m à la télé, j'avais une boule à l'estomac. Je m'imaginais dans la course. Ma place, ce n'est pas d'être avec le public. Je suis acteur. A Saint-Galmier, j'ai peur de devoir revivre la même chose».
Il paraît en plus que c'est un parcours pour vous ? Rageant.
«C'est un parcours d'expérience. Nombreux sont ceux qui vont passer à travers. Je l'ai reconnu lundi. Ce n'est pas trop exigeant au niveau de la difficulté, par contre c'est très difficile en terme de gestion de l'effort. Il y a beaucoup de relances. On se retrouve souvent à l'arrêt, il faut repartir, relancer sans cesse. J'adore ça. Pour ne pas exploser, l'athlète doit se connaître par coeur et bien doser».
THOMAS DUTANG
Une méga organisation pour Frédéric Augagneur
Le Roannais qui préside le comité d'organisation des championnats du Monde de cross-country a la lourde charge de diriger l'un des plus grands rassemblements planétaires de cette discipline sportive qui se déroulera les 19 et 20 mars sur l'hippodrome de Saint-Galmier.
Les 19 et 20 mars prochains, tous les regards et plus particulièrement ceux des médias mondiaux seront fixés sur le département de la Loire où se disputeront les épreuves mondiales de cross-country. 82 nations sont engagées dans ce grand concert international et c'est un record, 900 athlètes représenteront ces pays participants dont certains coureurs sont les meilleurs du monde.
«Tous les meilleurs athlètes sont officiellement pré-engagés mais leurs engagements définitifs doivent être confirmés 10 jours avant la compétition, c'est pourquoi nous ne pouvons pas aujourd'hui annoncer définitivement tel ou tel grand nom de la course à pied. En revanche, nous sommes très confiants pour que ce mondial rassemble les plus grosses pointures de la planète» assure le président du comité d'organisation.
À la limite du bénévolat
Malgré la riche expérience que vit et s'apprête à vivre le responsable technique du CA du Roannais, c'est aussi, comme il l'avoue, une lourde tâche pour un dirigeant sportif bénévole.
«En effet, c'est une expérience très enrichissante mais extrêmes lourde à porter et qui se situe à la limite du bénévolat tant les enjeux sont importants notamment en termes de marketing et de contraintes de tous ordres qui s'imposent».
À la tête de plus de 600 bénévoles qu'il a la responsabilité d'animer sur des interventions qui débutent par les transferts depuis les aéroports, les hébergements hôteliers, la restauration de tout ce beau monde, les réceptions et évidemment le déroulement des 6 épreuves prévues au programme de ces deux jours, le président a de quoi manager et coordonner.
« Ces bénévoles sont issus de tous les clubs de la Loire, dont une trentaine de ceux du roannais qui seront plus particulièrement chargés des contrôles anti- dopage», souligne Frédéric Augagneur.
Une méga organisation qui malgré la mobilisation générale du monde de l'athlétisme ligérien, aurait eu beaucoup de peine à être mise sur pied sans les aides précieuses des collectivités telles les villes de Saint-Galmier et Saint-Etienne, Saint-Etienne Métropole, le Conseil général de la Loire, le Conseil régional Rhône-Alpes entre autres. «Il nous fallait impérativement toutes ces aides avec un budget d'un million d'euros mais au-delà des ces indispensables subventions, les collectivités vont aussi mettre en oeuvre des moyens humains et matériels non négligeables», précise le président de l'organisation de ce Mondial de cross-country.
Capacité d'accueil de18 000 spectateurs
L'hippodrome de Saint-Galmier pourra accueillir jusqu'à 18 000 spectateurs sur un parcours réalisé pour offrir une compétition très disputée, et un excellent visuel pour les nombreux spectateurs attendus dans le Forez. «Nous pouvons accueillir 18 000 spectateurs par jour sur un parcours où ils auront tous une vision globale de la course avec en plus un écran géant de 40m2 pour suivre les courses dans les moindres détails», conclut Frédéric Augagneur.
Un président du comité d'organisation pour qui l'objectif est de réussir en tout point cette grande manifestation sportive et notamment sur le plan de l'impact populaire où le but est d'atteindre un public record même si l'événement sera évidemment couvert par les chaînes de télévision nationales.
JACQUES ODIN
Julie Coulaud sur le podium, Hafida Gadi-Richard en attente
Outre la blessure de Driss Maazouzi, l'autre déception concerne la Ligérienne Hafida Gadi-Richard (ACO Firminy) qui ne devrait pas être présente à Saint-Galmier pour les championnats du monde de cross-country (19 et 20 mars). Une petite lueur d'espoir demeure puisque le DTN de la Fédération Française d'Athlétisme a désigné l'Appelouse comme remplaçante de l'équipe de France.
Sa participation aux mondiaux implique donc la blessure d'une de ses camarades tricolores.
Une attente que Julie Coulaud n'aura pas à subir. Championne en titre lors des interrégions à Saint-Galmier, la Stéphanoise a terminé troisième des championnats de France, ce dimanche, à Roullet Saint-Estèphe près d'Angoulême. Devancée par Bouchra Ghezielle (EA Franconville) et Latifa Essarokh, l'athlète du Coquelicot 42 participera, sauf incident, aux championnats du monde, la tunique bleue sur les épaules.
M.D.
Troisième à un kilomètre du but, la junior oyonnaxienne a rétrogradé à la 10e place suite à une malencontreuse chute
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