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Première sélection pour Darien
Garfield Darien est un jeune homme pressé. A 18 ans, le Caluirard du Coquelicot 42, sacré champion d'Europe junior du 110m haies cet été à Kaunas (Lituanie), honore sa première sélection avec la « grande » équipe de France à l'occasion des Jeux de la Francophonie.
Cette prise de contact préfigure la saison à venir. Encore junior, le fils de l'ancien hurdler Daniel Darien pourrait sacrifier les championnats du monde dans sa catégorie et viser une sélection pour «les Europe» senior de Göteborg.
Invité il y a dix jours au rassemblement de l'élite française à Vittel, il a enchaîné avec un stage national en Tunisie pour une petite semaine d'entraînement au soleil. « Ça va, dit-il, je suis en bonne forme, même si je ressens une petite douleur à l'aine qui devrait disparaître avec des séances de kiné. » Même s'il n'a pas réalisé de test grandeur nature sur 110 m haies, la perspective de disputer trois courses en deux jours à Niamey ne l'effraye pas : « J'ai fait pas mal de foncier, ça devrait aller ».
B.S
Favretto en service restreint
«Je suis un peu exubérant, je m'enthousiasme vite. Ils sont habitués, si je ne disais rien, ils risqueraient de mal le prendre » Devant le sautoir rétractable - système qu'il a fait breveter - de la salle de l'ASPTT Lyon à Saint-Priest, Christian Bourguignon supervise la séance de sa petite dizaine d'athlètes jusqu'à l'épuisement. « A la fin, je suis crevé ! », dit-il. Mais si « coach » verrouille presque tous les soirs la porte de la salle, il n'y croise Vincent Favretto que quatre fois par semaine.
Le champion de France en salle, retenu en équipe de France pour les Europe indoor de Madrid (élimination en qualification), puis cinquième des championnats d'Europe espoir d'Erfurt, devrait se contenter de ce service minimum jusqu'en juin. « Le temps de finir ma licence professionnelle de chimie, explique-t-il. Ensuite, il est possible que je me consacre à temps plein à la perche, si je réunis les conditions matérielles. Quatre séances, c'est sûr que c'est juste, mais c'est un compromis pour continuer de progresser et me faire plaisir. A chaque fois que je saute, je suis très motivé. »
Un régime sec que le président de l'ASPTT Lyon, Jean-Pierre Lacroix, juge insuffisant sans fustiger son athlète : « Ce qu'il réalise avec si peu d'entraînement est presque miraculeux, dit-il. C'est loin de ce qu'il devrait faire, mais on touche là les problèmes de l'athlétisme français en général »
Un avis partagé par son partenaire d'entraînement, Xavier Tromp. « Vincent, il est très talentueux, il sent le geste, raconte l'Alsacien étudiant à l'Insa intégré au groupe depuis trois ans. Son problème reste le physique, mais quand il l'aura bien travaillé, il passera 5,70m quand il voudra. »
Pas d'objectif précis
Tout en trouvant également le programme « un peu léger », Christian Bourguignon s'adapte d'autant mieux qu'après une remise en route un peu laborieuse en septembre, Favretto semble avoir trouvé son rythme. « On a commencé par un premier bloc de quatre semaines axé sur la préparation physique, avant d'attaquer un second bloc de quatre semaines plus qualitatif, explique le coach. Je trouve qu'il est vraiment bien. C'est moins dissolu que l'an passé. Comme on a peu de temps, on essaye de cibler. »
Déjà perturbé au printemps par ses examens de fin de BTS, Vincent Favretto (21 ans) reste malgré tout sur une saison « satisfaisante » de son point de vue. « J'ai franchi trois fois 5,60m, ce qui n'est pas si mal, même si j'aurais aimé faire mieux, estime-t-il. J'ai parfois été tout près d'y parvenir comme au meeting de Bron. J'avais surtout les boules de ne pas concrétiser en compétition les sauts que je réalisais à l'entraînement. »
Alors qu'il débute samedi sa saison hivernale avec la manche d'Aulnay-sous-Bois du Perche Élite Tour, il ne s'est fixé aucun objectif précis pour 2006 : ni performance chiffrée, ni sélection en particulier, même si l'assouplissement des minimas pour les Championnats d'Europe de Göteborg à 5,60m pourrait lui donner des idées. Au moment où la perche française semble à un tournant entre la retraite de Jean Galfione et la percée d'espoirs prometteurs (Dossevi, Andureu, Clavier ) tous de la génération du jeune Lyonnais, il y a une place à prendre.
Benjamin Steen
Julie Coulaud à Marseille
Sans club depuis qu'elle a quitté le Coquelicot 42, la Stéphanoise Julie Coulaud a finalement signé pour la SCO Marseille. La jeune athlète (23 ans) était dans l'obligation de prendre une licence dans un club afin de participer, dimanche, aux Championnats d'Europe de cross-country à Tilburg aux Pays-Bas.
« Mes deux victoires aux cross de la RATP et au cross Sud-Ouest m'ont changé la vie. Elles ont vraiment débloqué ma situation par rapport à mon club mais aussi dans la recherche d'un sponsor puisque je viens aussi de signer un contrat rémunéré avec mon équipementier », déclarait-elle hier depuis Survilliers (Val d'Oise) où l'équipe de France est réunie jusqu'à demain. Désormais installée dans la région niçoise, Julie Coulaud avait décidé de quitter le club stéphanois s'estimant insuffisamment soutenue malgré sa sélection pour les Championnats du monde de Saint-Galmier.
B.S.
Kechi se remet en piste
Masciotra, champion de France
En décembre dernier, Julien Masciotra refaisait surface, après une saison 2004 contrariée par une blessure au genou, en prenant la neuvième place du championnat de France universitaire. Depuis, l'élève ingénieur de l'INSA n'a pas perdu son temps.
Après un hiver bien rempli en cross country, le jeune athlète de l'US Oyonnax mettait les bouchées doubles tout au long de la saison estivale sur piste. Fin juillet à Paris, il surprenait son monde en montant sur la troisième marche du podium du 5000 mètres espoirs aux championnats de France des jeunes, pulvérisant en 14'23 son record personnel de la distance.
Après avoir brillamment décroché une place aux championnats de France de relais sur 4 x 800 mètres en octobre, avec ses jeunes camarades de l'USO athlétisme, le jeune bugiste attaquait avec ardeur une nouvelle saison hivernale.
Vainqueur aisé du cross de Savoie, il bouclait son mois de novembre par une brillante trentième place au cross international de la RATP. Une épreuve dominée par les inévitables Kenyans. En confiance, il prenait dimanche le départ des championnats de France universitaires sur le parcours de Bouc Bel Air, à mi-chemin entre Aix et Marseille.
«J'ai pris un départ prudent pour rejoindre la tête au bout de 1500 mètres. Ensuite au train, je me suis dégagé assez rapidement en lâchant mon dernier adversaire, le champion sortant le haut-Savoyard Philipon, après le troisième kilomètre. A l'arrivée, je possédais 38 secondes d'avance sur mon dauphin. Je dois reconnaître que ma victoire a été acquise avec aisance».
Sixième, son camarade de club Benoît Mazuir (université Lyon 1) complétait le brillant succès de son leader dans le Midi.
Jean Violy, leur entraîneur, était évidemment satisfait de ce titre universitaire: «à 20 ans, Julien progresse régulièrement. Dès le début 2006 dans les championnats de cross à venir, il en surprendra plus d'un et devrait être en course pour un podium, en catégorie espoirs, aux championnats de France».
Ensuite, début mars, Julien Masciotra sera le leader de l'équipe de France aux Mondiaux universitaires où il aura à coeur d'honorer sa première sélection internationale.
S.R.
Lancement des championnats de France de semi-marathon
Salon du Sport, samedi dernier : lancement officiel lors d'une conférence de presse des France de semi. Il y a là François Rochebloine, et à ses côtés le président du comité de la Loire d'athlétisme, Frédéric Augagneur. Le vice-président du conseil général en charge des sports, rappelait les relations fortes entre la Loire et la F.F.A. Il y a d'ailleurs une convention qui lie les deux entités : 106 500 euros la prochaine saison, versés à la FFA, avec comme contrepartie les stages des équipes de France de courses hors-stade organisés dans le département ; une sorte d'échange de bons procédés. Quant au budget national consacré aux sports, François Rochebloine ne l'a pas voté : 0,17 % du total, le compte n'y est pas pour le député de la Loire.
Frédéric Augagneur a lui aussi rappelé les grandes heures de l'athlé dans la Loire puis a annoncé la date officielle du championnat de France de semi-marathon : ce sera le samedi 16 septembre à Roanne, et cette fois, c'est sûr, et ça ne bougera plus. Voilà qui devrait toucher par contrecoup le calendrier des C.H.S. qui tablait sur un France organisé 15 jours plus tôt. La course, dont le support sera bien sûr le C.A. Roannais en partenariat avec la Ville de Roanne et le conseil général, sera qualificative pour les Mondiaux qui se dérouleront trois semaines plus tard en Hongrie, à Debrecen.
Stage des ultras au Bessat
Dans le droit fil de cette convention F.F.A. - Conseil général, l'équipe de France des « ultras » (100 km et 24 heures) est en stage au Bessat. Ils sont 30, encadrés par Bernard Pelletier, et seront suivis la semaine prochaine par leurs homologues de l'équipe de course en montagne. Une équipe dont fait partie le sociétaire de l'A.C.O. Julien Rancon.
La tête et les jambes : Jean-Luc Denis
Cross : trois rendez-vous pour en finir avec 2 005
Rivollier prend le large
Sur le podium au cross de Versonnex, à la mi-novembre, le Burgien Philippe Rivollier a pris un avantage définitif sur le Pontévallois Gilles Perret, son plus proche adversaire au classement du challenge départemental. Les deux épreuves majeures restantes au calendrier, le tour pédestre de Châtillon, ce soir 8 décembre, et la Corrida de Noël à Ambérieu le 24, ne devraient pas bousculer la hiérarchie. Le 24 décembre, Philippe Rivollier s'adjugera pour la 3e fois consécutive le challenge départemental des courses hors stade.
L'Ambarroise Anne Ruelen devrait se maintenir en tête jusqu'au final qu'elle disputera à domicile. La Pontévalloise Michèle Martinet sera à la lutte jusqu'au bout pour la seconde place avec la Burgienne Laure Montgimoux
Féminines
1. Ruelen Anne (Ambérieu marathon) 336 points (17 participations); 2. Martinet Michellet (01 Pulsion Pont de Vaux) 261 points (17);
3. Montginoux Laure (Bourg) 246 points (15); 5. Thevenet Isabelle (EA Bourg) 118 points (7) etc.
Masculins
1. Rivollier Philippe (Bourg) 365 points (22 participations); 2. Perret Gilles (01 Pulsion Pont-de-Vaux) 315 points (23); 3. Ait Gaouzguit Hicham (SMUC Marseille) 165 points (10);
4. Joly Jérôme (Ambérieu Marathon) 163 points (15); 5. Charnay Sébastien (01 Pulsion) 140 points (9); 6. Delbe Dominique (Meythey) 124 points (8);
7. Moissonnier Jean-Yves (Ambérieu Marathon) 65 points (5); 8. Balducci Pascal (EA Bourg) 64 points (5); 9. Pepey Jean-Pierre (Belley SP) 62 points (5);
10. Hellebuyck Sébastien (CA Bellegarde) 48 points (5)
34e tour pédestre de la Vaillante châtillonnaise: Gaël Le Coz en pole position
Le spécialiste bressan du 1 500 mètres sera l'homme à battre ce soir à Chatillon
Etudiant à Metz, Gaël Le Coz est attendu ce soir, à 19 heures, à la gare de Bourg-en-Bresse. Le spécialiste du 1 500 mètres, distance qu'il a courue au cours de la saison estivale en 3'49'' malgré de multiples blessures, a retrouvé tout son allant en ce début d'hiver.
Ses objectifs majeurs restent sur la piste, mais la saison de cross qui s'annonce va lui permettre de se préparer avec soin pour pulvériser l'été venu ses records de l'Ain du 800 et du 1 500 mètres, respectivement 1'49''57 et 3'41''61 et se replacer au sommet de la hiérarchie nationale.
Ce soir, à 20 h 30, Le Coz partira en pole position du 34e tour pédestre de Châtillon-sur-Chalaronne. Sur la distance de 4 730 mètres, il effectuera un test en vue des cross courts où il devrait briller dès cet hiver. Comme toujours à Châtillon, nombreux seront les coureurs ambitieux capables de tenir tête au favori, pour une fois annoncé. Ses équipiers de l'EA bressane Hassan Laaroussi, Antoine Michel, Patrick Leblanc, Jean-Christophe Jacquet seront eux aussi de la partie.
Philippe Rivollier, leader du challenge départemental, visera lui aussi un podium. On peut aussi espérer la présence de quelques pointures régionales comme le Bressan des Foulées d'Annemasse, Gérald Roux, vainqueur l'an dernier et du Pontévallois Sébastien Charnay, annoncé en net retour de forme.
Le tour pédestre de Châtillon devrait «sacrer» un beau champion à l'issue d'une course passionnante. En ouverture les jeunes et les féminines, dans la 3e course de la soirée qui leur est réservée, ne manqueront pas de se mettre en valeur devant un public nombreux et chaleureux comme toujours en ce soir d'illuminations.
Un duo féminin :
* Anne-Cécile THEVENOT (US Oyonnax) chez les juniors filles
* Julie COULAUD (Coquelicot 42) chez les seniors femmes
Une paire masculine :
* Vincent CHAPUIS (Entente Sud Lyonnais) chez les juniors garçons
* Driss MAAZOUZI (coquelicot 42) chez les senior ho
La stéphanoise après une victoire méritée au cross de la RATP a remporté ce week-end le Cross du Sud-Ouest à Gujan-Mestras ce qui lui a valu d’être sélectionnée aux Championnats d’Europe de Cross. En effet, elle a devancé au sprint les favorites du concours Klilech-Fauvel, Wanjiku (Kenya) et Maria Martins. En attendant la rencontre européenne, Julie Coulaud garde la tête froide et reste humble. « Je suis contente et très surprise, parce que je ne m’attendais pas à gagner comme je ne m’attendais pas à ma victoire à la RATP. ». A peine remise, l’athlète senior envisage déjà l’issue des Championnats et pronostique : « Avec les autres filles, on s’est dit qu’on peut faire une médaille par équipe. En individuel, je pense pouvoir accrocher une 20e ou une 15e place. Mieux, ce serait du bonus. »
L’athlète senior stéphanois qui a brillamment remporté le Cross de Maine-Libre (Allones) devrait lui aussi représenter la France aux Pays-Bas. Même s’il n’a obtenu que la treizième place au Cross de l’Acier (Leffrinckoucke, dans le Nord) dont le parcours rendu difficile par la pluie et la boue l’a déstabilisé, derrière Bob Tahri (9e), El Himer (10e) et Zoubaa (11e). Espérons que le chiffre 13 lui porte chance. « Je ne m’inquiète pas, explique t-il. Le parcours était un peu trop long et un peu trop boueux pour que je m’exprime correctement. » A noter que le crossman occupe tout de même la 4ème place au classement national.
La jeune athlète junior d’Oyonnax, dont la sélection en équipe de France des moins de 20 ans, a été confirmée la semaine précédente a encore brillé récemment en prenant la 7ème place féminine au Cross des Myriades. Cette course aura été un denier entraînement positif avant le rendez-vous continental à Tilburg aux Pays-Bas. Anne-cécile Thévenot a notamment brillé cet été aux Championnats de France Jeune au cours desquels elle a remporté le titre de vice-championne nationale junior en 2000m steeple. Elle a également été sacrée, entre autres, championne régionale (Rhône-Alpes) catégorie junior en 1500m. Elle peut donc espérer viser un titre européen en Hollande.
C’est in-extremis que le jeune lyonnais a étét sélectionné in extremis parmi les six athlètes retenus en équipe de France. Un résultat moyen au Cross de la RATP, considéré comme épreuve de sélection, avait écarté l’athlète licencié à l’ESL Pierre-Bénite. Septième du concours, le vice-champion de France junior de 3000 m steeple, gagne tout de même son billet pour la rencontre européenne, un des six premiers du cross de la RATP n’ayant pas pu obtenir la nationalité française dans les délais. « Même si ce n’était pas vraiment un objectif, étant donné que je me suis préparé seulement deux semaines, c’est une opportunité intéressante, estime Vincent Chapuis. J’essayerai de donner le meilleur de moi-même sans me mettre de pression en terme de résultat. » Ce jeune étudiant en Maths Sup devrait donc également représenter la France aux Pays-Bas le 11 décembre.
Latifa Maanane ou l'athlé sous toutes ses formes
Elle fait partie de ces « forçats » du stade qui enchaînent sept épreuves en deux jours. Latifa Maanane, internationale, poursuit sans bruit une carrière d'athlète de haut niveau. Et elle est à elle seule une belle leçon de simplicité, de ténacité et d'équilibre. Une leçon de vie, en somme.
L'heptathlon mode d'emploi : comment y vient-on ?
À 13 ans, mon prof d'E.P.S. voyait bien que je courais vite. J'ai fait du demi-fond, sur 1 000 mètres, mais c'était dur ; et les mercredis à l'école d'athlé, je me suis vite rendue compte que je n'étais pas faite pour ça : je sautais, je faisais du sprint, mais jamais du demi-fond. Alors avec Serge Chaussende et Bernard Ravel, j'ai fait de la longueur et du 200 pendant 3 ans. Quand ils ont quitté le club, j'ai travaillé avec Victor Vial qui s'est dit qu'on pourrait essayer l'hepta.
Victor Vial, c'était un entraîneur très exigeant, pas toujours facile, dit-on ?
Il me fallait quelqu'un comme lui, quelqu'un de dur, de difficile, qui savait me dire « Stop » au bon moment. Il m'a fait prendre confiance en moi, il m'a convaincue que j'avais quelque chose à faire dans l'hepta.
Et tout de suite la réussite...
Non, car ça n'a pas marché au début : je faisais des zéros au javelot, mais il a su débloquer quelque chose et du coup, j'ai fait un podium aux championnats de France et j'ai décroché ma première sélection en équipe de France.
Vous n'avez pas hésité avant d'accepter ?
J'avais reçu du courrier pour courir dans mon pays d'origine. Mais même si on n'oublie pas ses racines, j'habite en France, je cours pour la France. Cette première place en équipe de France a été difficile pour moi, j'étais nouvelle, il y avait beaucoup de stress, mais j'ai tout fait pour honorer ma sélection.
On vous voit souvent à Henri Lux vous entraîner seule. C'est bien le cas ?
Au Coq, il n'y a plus d'entraîneur pour les épreuves combinées comme c'était le cas avec Victor où l'on travaillait une épreuve par jour. Je fais de la muscu une fois par semaine avec Jacques Fellice, je fais les séances aérobie seule, et je vais à Lyon une fois par semaine pour la partie technique en haies, hauteur et longueur.
Vous n'avez pas eu la tentation d'aller voir ailleurs ?
Cela m'est passé par la tête, je ne m'en cache pas, mais j'ai tout à Sainté. J'ai toujours été habituée à mon club, à mon quartier, et puis je vis seule avec ma mère, elle m'a couvée. Si j'ai l'occasion, c'est à voir ; mais c'est dur de partir ailleurs, de renouer des contacts.
Vous êtes d'une famille sportive ?
Je suis la seule à faire du sport sur les six enfants de la famille.
Mais ils me soutiennent beaucoup : ma mère, elle est à fond là-dedans, et elle me pousse.
Vous habitez un quartier populaire. Ce n'est pas trop difficile d'être une fille sportive dans la cité ?
On est une famille très respectée, et on habite là depuis 23 ans. On nous connaît ; et j'ai l'impression qu'autour de nous, les gens sont fiers de ce que je fais.
Pour en revenir à l'athlé, on connaît surtout en épreuves combinées Eunice Barber. Vous la percevez comment ?
Elle est abordable, mais elle est dans son monde. Et puis nous, on n'ose pas trop l'aborder.
Pour conclure, cette saison, qu'est-ce que vous visez ?
J'espère un podium mi-février aux France, et puis décrocher fin juin une sélection pour la coupe d'Europe. J'y étais déjà l'été dernier et ça a été énorme pour moi.
PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DÉCOT
Championnats d'Europe: Vincent Chapuis en sera
Septième de l'épreuve de sélection, le junior de l'ESL Pierre-Bénite fait finalement partie des six athlètes retenus en équipe de France
Déjà retenu pour les Championnats d'Europe junior sur 3000m steeple l'été dernier à Kaunas (Lituanie), Vincent Chapuis participera le 11 décembre aux « Europe » de cross-country à Tilburg (Pays-Bas). L'athlète de l'ESL Pierre-Bénite entraîné par Philippe Rémy en a obtenu la confirmation mardi avec l'officialisation de la sélection française.
Chapuis pensait pourtant avoir abandonné toute chance dans les derniers hectomètres du cross de la RATP le 20 novembre à Fontenay-les-Briis, considéré comme l'épreuve de sélection. Bien calé dans le groupe de tête composé de six hommes, il avait été victime d'une défaillance au moment d'aborder le sprint. Il perdait onze secondes en moins de 200 m pour échouer au septième rang, et du même coup, laisser filer sa qualification pour les Championnats d'Europe, la fédération ayant choisi de retenir les six premiers. Il gagne finalement sa place après qu'un des six premiers du cross de la RATP n'a pu obtenir la nationalité française dans les délais.
Math sup
« Même si ce n'était pas vraiment un objectif, étant donné que je me suis préparé seulement deux semaines, c'est une opportunité intéressante, estime Vincent Chapuis. J'essayerai de donner le meilleur de moi-même sans me mettre de pression en terme de résultat. »
Depuis la rentrée, le vice-champion de France junior de 3000 m steeple étudie au lycée du Parc à Lyon en classe préparatoire scientifique. « Je suis organisé, explique-t-il. Avec le Parc de la Tête d'Or à côté, je peux m'entraîner facilement dès la sortie des cours. Ça me permet de décompresser. » Même s'il était champion de France, il a toutefois décidé de ne pas se rendre aux Championnats du monde disputés les 1er et 2 avril au Japon.
B.S.
Julie Coulaud met le cap au Sud
La jeune athlète quitte le Coquelicot de Saint-Etienne, avec pour ambition de «commencer une grande carrière». Elle rejoint le SCO Sainte-Marguerite à Marseille.
L'affaire couvait depuis quelques temps déjà. Partira, partira pas ? Et comme un fait exprès, jamais sans doute Julie Coulaud n'avait affiché de tels résultats : vainqueur du cross de la R.A.T.P., puis de celui de Sud-Ouest, avec à la clé une sélection pour les Europe début décembre aux Pays-Bas.
C'est peut-être d'ailleurs sa qualification en équipe de France qui a précipité les choses. Entre Aix-les-Bains et le S.C.O. Sainte-Marguerite à Marseille, le coeur de la petite Stéphanoise balançait. Aux dernières nouvelles, ce serait le Sud, choix somme toute logique, puisque Julie Coulaud est désormais installée sur la Côte d'Azur.
Double championne de France sur 1 500 en juniors, elle a également conquis trois titres en Espoirs sur la même distance mais aussi sur 5 000. Après huit saisons sous le maillot rayé blanc et rouge - elle en conserve, dit-elle, de « très beaux souvenirs » - elle entend maintenant « commencer une grande carrière. » Les personnages qui l'ont le plus marquée au Coq ? Son entraîneur Jean-Jacques Padel, mais aussi Nouria Benida, la championne olympique du 1 500.
Et quand on évoque avec elle ses relations avec son club qui n'étaient, paraît-il, pas toujours au beau fixe, elle remarque simplement qu'« il y avait parfois un manque de communication. Le club avait d'autres ambitions, plus sur le haut niveau, moins sur les jeunes en ascension. Mais c'est un très bon club. »
Quant à Yves Domenichini, patron du Coq, il confiait : « On s'y attendait un petit peu. Je regrette un peu qu'elle n'ait pas mis tout à fait la manière. Julie a des objectifs de très haut niveau qui ne correspondent pas à la politique du club, mais je le comprends tout à fait. Je lui conseillerais simplement de rester vigilante vis-à-vis des sollicitations et bien sûr, je lui souhaite bonne chance. »
PHILIPPE DÉCOT
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