Cross: Chapuis remplaçant au championnat d'Europe

Le vice champion de France junior du 3000m steeple licencié à l'ESL Pierre-Bénite, Vincent Chapuis, devrait être le premier remplaçant de l'équipe de France junior pour les Championnats d'Europe de cross (10-11 décembre à Tilburg aux Pays-Bas). L'élève de Philippe Rémy a terminé dimanche à la 7e place du Cross de la RATP à Fontenay-lès-Briis qui servait d'épreuve qualificative. Les six premiers devraient figurer dans la sélection qui sera dévoilée le 29 novembre. Pas de chance pour Chapuis qui s'est fait coiffer sur le fil alors qu'il était dans le groupe de tête, composé de six hommes, à 150mètres de la ligne. Victime d'une grosse défaillance, il passait la ligne onze secondes après le vainqueur ! Il fera l'impasse sur le cross des Myriades tout comme son coéquipier Mickaël Fadeau, au repos après avoir participé à la Foulée Vénissiane. L'an dernier, la victoire était revenue chez les hommes au Kenyan Sammy Tum et chez les femmes à sa compatriote Sally Jemuail.

Coupe du Rhône : deuxième manche à Saint-Priest

Le cross des Myriades disputé dimanche au stade Pierre Mendès-France de Saint-Priest constitue la deuxième manche de la Coupe du Rhône - Challenge Pierre-Messner. A l'issue de la première étape, le 6 novembre au cross de la Bachasse, c'est l'Entente Grand Lyon (244pts) qui figure en tête du classement provisoire, devant l'Asvel Villeurbanne (220pts), l'Entente Sud Lyonnais (156pts), le Lou (154pts) et l'AC Tassin (140pts).
Comme chaque année, 3000 participants (de tous les niveaux et tous les âges) sont attendus dimanche à la 12e édition des Myriades. Les épreuves débuteront à 9h30 par les non-licenciés pour s'achever vers 16heures avec la course Élite Homme.

> STADE 110m haies : Biron avec Darien

Entraîné jusque-là par Daniel Aligne à Pierre-Bénite, Emmanuel Biron a rejoint le groupe de Daniel Darien où s'entraîne notamment son fils Garfield, champion d'Europe espoir du 110m haies. Finaliste des championnats du monde cadet de Marrakech sur 110m haies, le jeune athlète licencié à l'ESL Pierre-Bénite entend se consacrer plus spécifiquement à la discipline à l'occasion de son passage chez les juniors.

Les championnats de France Élite à Nancy

Le Comité Directeur de la Fédération Française d'Athlétisme a accordé le week-end dernier l'organisation des championnats de France Élite (20-22 juillet) à l'ASPTT Nancy.

B.S.

Cross de la RATP: Thévenot de nouveau internationale

Quinzième du cross de la RATP et quatrième Française chez les moins de 20 ans, l'Oyonnaxienne Anne-Cécile Thévenot décroche sa sélection pour les prochains championnats d'Europe

Malchanceuse aux championnats de France de cross country en mars dernier, une chute l'avait privée d'une probable sélection aux championnats du monde de Saint-Galmier, la junior oyonnaxienne Anne-Cécile Thévenot s'est bien rattrapée depuis.
Sur la piste en juillet, elle décrochait la médaille d'argent aux championnats de France des jeunes sur 2000 steeple et dans la foulée en faisant honneur à sa première sélection internationale.
Avec le retour de la saison hivernale, elle montait en catégorie supérieur pour les rendez-vous français mais au plan international elle restera junior jusqu'à la fin 2005.
Dimanche au cross de la RATP disputé à Fontenay-les-Brus, les meilleures françaises, toutes catégories, étaient au rendez-vous et la Stéphanoise Julie Coulaud créait la surprise en s'imposant face à la Kényenne Mangari.
Dans leur sillage, les jeunes françaises se disputaient la sélection pour les championnats d'Europe qui se dérouleront à Tilburg en Hollande le 11 décembre.
Quatrième française chez les moins de 20 ans, Anne-Cécile Thévenot décrochait à 1'40'' de Coulaud, une nouvelle sélection en équipe de France.
Autant dire que la saison 2005 se terminera en apothéose pour la protégée de l'entraîneur de l'USO Athlétisme, Jean Violy.
Pour sa part, Julien Masciotra prenait une brillante 30e place au cross international masculin avec à la clé, la seconde place des Français en catégorie (moins de 22 ans). Après sa victoire au cross de Pavie, l'espoir oyonnaxien devrait lui aussi briller tout au long de l'hiver.

S.R.

L'éternel retour de Maazouzi

Le Stéphanois âgé de 36 ans, deuxième du Cross du Maine Libre, a retrouvé la plénitude de ses moyens à trois semaines des Championnats d'Europe. Mais y sera-t-il ?

Pour un retour, c'est un retour au premier plan ! A 36 ans et à la fin d'une sinistre litanie de blessures au mollet, le privant entre autres des Mondiaux de cross de Saint-Galmier puis des Championnats du monde d'Helsinki, Driss Maazouzi a prouvé dimanche au cross du Maine Libre qu'il avait encore un avenir auquel il était peut-être le seul à croire. Battu de seulement deux secondes par le Barheïni d'origine kenyane Adam Ismaël (19 ans), le Stéphanois a obtenu ce qu'il estime être la juste récompense des efforts consentis. «Je ne pensais pas être aussi fort ni ressentir de telles sensations dès le départ, avouait-il. Je me serais contenté d'une 4e ou d'une 5e place, alors le podium
Je suis satisfait de constater que mon travail et ma motivation sont récompensés, parce que je me suis vraiment fait très mal en stage - peut-être comme jamais - à Font-Romeu puis à Ifrane au Maroc.»
A trois semaines des championnats d'Europe de cross (11 décembre à Tilburg aux Pays-Bas) dont il était sorti médaillé de bronze l'an dernier, Maazouzi redevient du même coup une carte majeure dans le jeu de l'équipe de France. «La sélection sera communiquée le 29 novembre, mais c'est certain que dans l'esprit, Driss a pris une option», confirme de DTN Franck Chevallier.

Au cross de l'Acier dimanche
Mais tout n'est pas si simple et sa participation reste soumise à condition. Alors que la responsable du demi-fond Patricia Djaté-Taillard a demandé aux athlètes de ne courir que deux cross avant les «Europe», le Stéphanois s'est d'ores et déjà engagé aux Mureaux dans deux semaines et les discussions sont sur le point d'aboutir avec les organisateurs du cross de l'Acier à Leffrinckoucke (dimanche). «L'an dernier, ma médaille européenne ne m'a rien apporté, j'ai même été lâché par mon équipementier et le Conseil général de la Loire, explique-t-il. Je n'ai plus que le soutien de la ville de Saint-Etienne.
Les gens ne voient qu'une chose, mes 36 ans, et ferment les yeux sur mes performances. Je ne peux pas me permettre de rater un cross susceptible de me rapporter. Ceci dit, je suis à la disposition de l'équipe de France, mais il faut un minimum Je peux préparer cet objectif, mais sans aide, ce sera impossible.» Franck Chevallier ne ferme pas la porte: «On l'a vu à Saint-Galmier, nous avons conscience que les Mondiaux seront très difficiles. Les Europe peuvent donc permettre un éclairage important sur la discipline. Nous avons tout intérêt à ce que Driss arrive le plus en forme possible ce jour-là. Il doit discuter avec Patricia Djaté-Taillard pour envisager une stratégie.»

Benjamin Steen

Cross départemental des jeunes

Demain, au Parc des loisirs de Bouvent, 2000 jeunes athlètes prendront le départ

Licenciés à l'UNSS, pour le public, à l'UGSEL pour le privé et au Comité de sport adapté, 1960 collégiens et lycéens seront au départ demain après-midi du cross départemental des jeunes.
Cette manifestation de masse a pris il y a une vingtaine d'années à Pont-d'Ain, la suite des championnats de l'Ain scolaires que les adhérents dans ces différentes fédérations disputaient chacun dans leur coin. Le résultat ne s'est pas fait attendre, et on est passé d'une participation confidentielle dans chaque camp à une après-midi festive et populaire disputée par des centaines et des centaines de collégiens et lycéens enthousiastes.
Établi désormais au Parc des loisirs de Bouvent, le cross départemental des jeunes va connaître une édition 2005 de grande envergure.
Deux heures durant, les départs donnés successivement aux juniors garçons, aux benjamins, aux benjamines, aux minimes filles, aux minimes garçons, aux cadettes-juniors filles puis pour terminer aux cadets vont retenir l'attention des spectateurs jeunes et moins jeunes toujours fidèles à cette manifestation de masse.

Avec le champion du monde de VTT Trail
A l'avant des pelotons, quelques jeunes athlètes déjà confirmés mais aussi comme tous les ans, des révélations se lanceront à la conquête des titres départementaux et à la poursuite des qualifications pour les championnats d'Académie en pensant aux « France scolaires » pour les meilleurs,
Mais dans les imposants pelotons, la bagarre sera de tous les instants pour faire briller les couleurs de son établissement au classement par équipes. Pour les marches du podium, mais aussi pour une 100^e ou 2000^e place, on se livrera jusqu'au sprint final à de belles luttes pour profiter jusqu'au bout de cette belle rencontre sportive.
Passé l'effort, ou avant l'échauffement, outre les encouragements aux copains, tous les jeunes pourront profiter du spectacle offert par le champion du monde de VTT trial, Florian Tournier, grand animateur de ce rendez-vous unique pour tous les champions en herbe du mercredi après-midi.

Serge Rapy

Début des épreuves à 14h15, au Parc des loisirs de Bouvent.

Julien Rancon, l'homme qui tutoie les sommets

Au fil des sorties, Julien Rancon s'affirme: meilleur Français aux Mondiaux de course en montagne en Nouvelle-Zélande, il a confirmé sa position en Italie. Avec cette tête de série, l'A.C.O. Firminy affiche ses ambitions sur le créneau des courses hors-stade dans toutes leurs diversités. Entretien avec un homme discret, coureur de talent dans une discipline encore mal connue.

Julien Rancon, parlez-nous un peu de vous...
«J'ai 25 ans, je suis titulaire d'une licence et d'une maîtrise STAPS et d'un DECSS d'ingénierie de l'entraînement sportif. Je suis actuellement éducateur sportif à Firminy et membre de l'équipe de France de course en montagne. J'espère devenir préparateur physique dans un club pro.»

Et comment en vient-on à cette discipline ?
«On vient de l'athlétisme, de la course à pied. J'ai découvert ça par hasard, j'ai essayé, ça m'a plu, ça a marché . Je pratique depuis 98, lors de ma première année junior. C'est vrai aussi que je viens de Tence et qu'à la campagne, la culture est plutôt aux courses hors-stade.
J'ai vraiment commencé à courir au lycée au Puy, mais la course était aussi dans la culture familiale : j'ai couru en suivant mon père qui participait à des courses de village.»

Les grands moments de votre carrière ?
«En 99, j'ai terminé 9e en individuel et argent par équipes aux mondiaux juniors en Malaisie. En 2004, je fais 3e aux France, 25e à Anchorage aux mondiaux ; et cette année je suis 12e à Wellington et bronze en équipes. J'ai aussi gagné des classiques comme le Grand Ballon de Guebwiller, ou le Nid d'Aigle à Saint-Gervais.»

La course en montagne, qu'est-ce que c'est exactement ?
«C'est une discipline à part entière de l'athlétisme. C'est une course hors-stade, une course nature. Cela dure une heure environ, moins de 20 kilomètres et le dénivelé est d'environ 500 mètres, 300 au minimum. Il y a deux types de course, les montées pures et les « montées - descentes ».


«ÇA SE PASSE D'ABORD DANS LA TÊTE»
Il y a des particularités fortes ?
«C'est une discipline spécifique. Être vite sur route, c'est différent d'être vite en montagne ; ça se passe d'abord dans la tête : on accepte ou pas de poser le pied sur des chemins plus ou moins caillouteux, de prendre des risques en descente. Au départ, on était un peu des marginaux, mais on ne s'improvise pas athlète de course en montagne.»
Les qualités nécessaires pour réussir ?
«Il y a le gabarit, être assez petit, assez léger, ce qui est mon cas, même s'il y a des exceptions comme Sylvain Richard. Il faut aussi des qualités de pied pour s'adapter au terrain.
Sans doute avoir plus de force et de puissance, avoir de grosses qualités musculaires car on travaille beaucoup en excentrique, le plus difficile étant d'enchaîner les deux types de travail en montées descentes.»

Au delà de la réussite, qu'est-ce qui vous fait grimper ?
«C'est sûr, le décor est important, et puis il y a cette solidarité très forte qui règne au sein de l'équipe de France : on est tous des copains, alors que par exemple en semi-marathon, c'est beaucoup plus individuel.»
La course en montagne, on en parle peu en France. D'après vous, à quoi cela est-il dû ?
«Même si c'est en train de changer, c'est vrai qu'on en parle peu en France : il y a peu d'argent, donc... Mais la plupart des épreuves sont encore récentes. Alors je crois qu'il faut laisser du temps au temps, que cela entre dans les moeurs.»

Pour 2006, quels seront les temps forts de votre saison ?
«Les championnats d'Europe en Tchéquie, puis les mondiaux en Turquie.»

PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DÉCOT

La Foulée vénissiane: Berioui s'offre le record

Pour une petite seconde, Said Berioui s'est adjugé le meilleur temps de l'épreuve hier en bouclant le 10 km en 29'49 devant Larhalmi. Chez les féminines, victoire de l'Américaine Erin Sims

Le record de participation de l'épreuve a été largement battu hier à Vénissieux avec plus de 800 athlètes inscrits sur l'ensemble des courses de la foulée Vénissiane. La concurrence du marathon du beaujolais et des Jogg'iles n'a donc pas pénalisé la course, pas plus que le froid glacial installé sur la région depuis quelques jours. « Je suis ravi de voir un tel engouement.
Tout s'est bien déroulé avec ce record de participation et ce superbe vainqueur qu'est Said Berioui. Nous avions décidé de modifier le parcours afin de le rendre encore plus rapide et apparemment les coureurs ont apprécié ce changement donc, si les travaux du tramway nous le permettent, nous repartirons avec ce parcours l'an prochain » confiait Joël Viala, l'organisateur de la course qui souhaitait également souligner l'excellent travail effectué par les 70 bénévoles. Sur le 10 km, la lutte pour les premières places fut superbe avec un Said Berioui se comportant en véritable patron de la course, tandis que derrière, les autres tentaient de s'accrocher. Après deux kilomètres assez neutres, Beriuoi haussa pour la première fois le rythme à l'entrée du parc de Parilly pour faire exploser un peloton d'une vingtaine d'hommes. Cette première accélération fut fatale à quelques ténors comme Nyabenda ou Fadeau. A mi course, seuls Larhalmi, Manirakiza et Guignot parvenaient encore à suivre la foulée du Marocain. Une nouvelle accélération à trois kilomètres de Beriuoi eut raison de Guignot. A l'entame du dernier kilomètre, trois hommes pouvaient encore prétendre à la victoire finale. Berioui ne laissa cependant aucune chance à ses adversaires en les déposant littéralement dans les derniers hectomètres pour aller cueillir la victoire et s'emparer du record de l'épreuve en battant d'une seconde le chrono établi l'an dernier par le troisième du jour, le burundais Egide Manirakiza. Chez les féminines, la surprise est venue de Erin Sims, qui a coiffé dans le dernier kilomètre l'athlète de Firminy Maryline Vacher, récente gagnante à Meyzieu et Caluire. Erin Sims, arrivée du Mississipi en août pour suivre des études de Français, décroche sa première victoire française, alors qu'elle est plutôt une spécialiste du 1 500 m. Enfin, sur 5 km, victoire du feyzinois Samuel Caillet chez les hommes tandis que Sandrine Chapit remportait la victoire chez les féminines.

Résultats :
10 km hommes : 1. Beriuoi (ACOF) 29'49 ; 2. Lahralmi B. (EAC) 30'03 ; 3. Manirakiza (AS Rispoli) ; 4. Guignot 30'22 ; 5. Lahralmi H. (EAC) 30'35 ; 6. Hernandez (FAC) 30'43 ; 7. Bouziane (ASC) 30'50 ; 8. Pele (ALE) 30'59 ; 9. Iguider (OGS) 31'15 ; 10. Zereg (ASC) 31'19 ; 11. Fadeau (ESL) 31'20 ; 12. Gilbert 31'22 ; 13. Hushingantahe 31'28 ; 14. Nyabenda (ASR) 31'29 ; 15. Carpentier (AFA) 31'29
Femmes : 1. Sims (DSA) 35'23 ; 2. Vacher (ACOF) 35'34 ; 3. Serda (VOAT) 35'45 ; 4. Clerc (DSA) 35'56 ; 5. Balage (ASPTTC) 36'23 ; 6. Chabane (EGL) 37'06 ; 7. Fanget (ACOF) 37'12 ; 8. Marechet (EGL) 37'18 ; 9. Texier (ECA) 38'08 ; 10. Mey (LMP) 38'26
5km hommes : 1. Caillet (AFA) 16'16 ; 2. Tymen (EGL) 16'18 ; 3. Chambron (ASVEL) 16'20 ; 4. Bellal 16'45 ; 5. Adam (Aix) 16'59 ; 6. Lanneau (EGL) 17'18 ; 7. Armand 17'26 ; 8. Raset (PR) 17'30 ; 9. Garcia 17'37 ; 10. Dury (CA) 17'42
Femmes : 1. Chapit (EGL) 17'51 ; 2. Protopapa (AFA) 18'42 ; 3. El Jacifi 20'34 ; 4. Barrin (CAA) 21'00 ; 5. Mahon 21'13