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Saut en hauteur: Toinon se relance
Touché à la cheville aux championnats d'Europe indoor en début de saison, l'athlète de l'Entente Sud Lyonnais a couru après la confiance tout l'été
Une entame de saison parfaite, une blessure et tout s'effondre. Voici résumée, par lui-même, l'année de Stéphane Toinon (22 ans). D'humeur égale dans les bons comme dans les mauvais moments, le jeune sauteur en hauteur, élève ingénieur depuis cinq ans à l'Insa, analyse sereinement les événements sans faire, non plus, l'économie d'une remise en cause.
« Après ma blessure à la cheville à Madrid aux Championnats d'Europe en salle, j'ai dû observer un mois de repos total, rappelle-t-il. Le temps de reprendre doucement, ça fait deux mois d'entraînement perdus avant d'aborder la saison estivale. En revenant, j'ai raté quelques concours, j'ai perdu ma confiance. À partir de là, même si je parvenais à faire de bonnes séances à l'entraînement, je me suis mis à stresser en compétition. Au lieu de sauter relâché, je me suis crispé. J'essayais de passer en force, j'oubliais les bases techniques »
Ce fut surtout le cas aux Championnats d'Europe espoirs où il échoua dès les qualifications. « Là-bas, raconte Daniel Aligne, il avait les jambes flagada (sic) de peur de mal faire. » Comme libéré, il termina la saison sur une performance à 2,21m lors du match international espoir à Manchester. « C'est un peu mon regret, d'avoir trouvé les bons réglages trop tardivement pour en profiter en compétition A l'avenir, je ne me prendrai plus la tête comme ça. Ça m'a servi de leçon. »
Régularité
De retour à l'entraînement à la rentrée, Toinon en a pris son parti, regonflé par quelques semaines de vacances : « Ça fait du bien après une telle saison. » Tourné vers 2006, il envisage les compétitions indoor « sans objectif précis », avant de viser une sélection pour les Championnats d'Europe senior de Göteborg. « Il a son mot à dire, affirme son entraîneur, face à des athlètes comme Mickaël Hanany ou Grégory Gabella qui ne se sont pas imposés. Stéphane n'est peut-être pas le plus talentueux de tous, mais il est extrêmement sérieux dans sa préparation. Il suit la ligne qu'on s'est fixé et va jusqu'au bout. Dès cette année, il a les moyens de se hisser à 2,30m. »
Lui ne dit pas autre chose à une nuance près : « J'ai appris notamment à Madrid que la performance pure ne sert pas à grand-chose. Ce qui est important, c'est d'être régulier à plus de 2,25m. »
Benjamin Steen
Saut en longueur: Célia Harmenil du bon pied
Remise de sa talonnade, la Lyonnaise reprend l'entraînement sans pression
Après avoir quitté la région pour suivre ses études à Paris, Célia Harmenil était revenue en début d'année pleine d'ambitions. A l'aube de la saison estivale, elle n'hésitait pas à afficher ses prétentions, estimant les 6,50m dans ses cordes. Quelques jours plus tard, elle pouvait mettre une croix dessus, victime d'une talonnade.
« Pourtant, j'ai pris toutes les précautions pour éviter la blessure, souffle-t-elle. Je me suis entraînée six mois d'arrache-pied, deux fois par jour en ne pensant qu'à l'athlé. Je sentais que plein de choses étaient accessibles, notamment les Jeux méditerranéens. Et finalement, je n'ai même pas eu le temps de récolter quoi que ce soit. Cette blessure m'a cassée physiquement et moralement. »
« Me faire plaisir avant tout »
Effondrée par ce repos forcé, la jeune sauteuse en longueur (24 ans) entraînée par Jean-Jacques Veillas, a désormais pris la décision de prendre un peu de recul. D'abord en cherchant du travail : « J'avais besoin de voir autre chose, de ne plus penser au sport 24 heures sur 24. » Ensuite, en essayant de renouer avec le plaisir. « A partir de maintenant, j'ai décidé de prendre les événements comme ils viennent, de moins me prendre la tête, poursuit-elle. Je veux retrouver mes sensations, me faire plaisir avant tout, et tout s'enchaînera. Quand l'environnement est bon, ça suit sportivement. »
Une fois qu'elle aura reçu l'assurance de sa totale guérison, Célia Harmenil a donc prévu un retour en douceur et diversifié. Comme elle l'a fait par le passé, l'athlète licenciée à Neuilly-Plaisance (elle ignore encore sa destination pour la saison 2005-2006) devrait s'aligner cet hiver sur 60m haies et sur le sprint plat : « Je n'ai jamais été si forte à la longueur que lorsque je pratiquais d'autres disciplines à côté. Je ne fixe aucun objectif même si je garde les 6,50m dans un coin de ma tête »
B.S.
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