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Challenge d'Automne : contre mauvaise fortune bon coeur
Malgré la grogne de nombreux clubs du département sur la formule, un impressionnant nombre d'athlètes s'est réuni hier après midi à Parilly provoquant un gros retard dans l'organisation.
La nouvelle formule du challenge est loin de faire l'unanimité au niveau des clubs. Pourtant, la plupart d'entre eux ont joué le jeu en emmenant au moins une équipe. Au programme de cette journée un peu spéciale, pas moins de trois épreuves en même temps avec le challenge d'automne, la coupe de France des sauts et lancers et les interclubs jeunes.
Résultat de cette accumulation de compétitions : un retard de près de deux heures sur le programme. « L'an dernier les compétitions étaient réparties sur quatre sites tandis que cette année il n'y avait plus que trois sites, à Grenoble, à Aix-les-bains et à Parilly. Nous ferons un rapport à la fédération pour voir comment on peut améliorer les choses. Quant au choix d'organiser la compétition en septembre, d'une part il n'y a pas de week-end disponible au printemps et d'autre part nous nous calquons sur le challenge des épreuves combinées » analyse Pierre Bordat, le représentant de la ligue Rhône-Alpes à Parilly.
Coté clubs, les différents responsables se montrent soit désabusés, soit fatalistes soit satisfaits. Du coté des plus remontés, on retrouve le président du Lou, Denis Jourda. « On est venus pour essayer de qualifier nos équipes jeunes au finales des interclubs mais c'est tellement compliqué cette compétition que l'on ne sait pas où l'on en est. Certains athlètes en ont eu marre d'attendre pendant deux heures et ont préféré rentrer chez eux. Des règlements farfelus permettaient à un même club de présenter 10 athlètes dans le même concours. Au saut en longueur, il y avait 57 participantes !!! »
Du coté de l'entente grand Lyon, on reproche surtout aux instances fédérales de ne pas avoir averti les clubs suffisamment tôt sur les modalités de la compétition. « Il fallait être présents ce dimanche donc nous sommes venus, mais sans convictions. Il aurait fallu être au courant du déroulement de cette compétition à l'issue des interclubs en mai. Là, on doit s'organiser en catastrophe avec d'un côté les universitaires qui n'ont pas encore repris ou qui sont en pleine préparation, et d'un autre côté, le renouvellement ou la création des licences. » confesse Jean-Michel Legrand qui ne remet pas en cause cependant la volonté de la fédération d'obliger les clubs de haut niveau à former l'élite de demain.
Certains clubs comme l'ESL, en revanche, ont bien accepté la situation et ont présenté la meilleure équipe possible. Parmi les performances des athlètes, on retiendra uniquement le nouveau record sur 200m d'Emmanuel Biron qui est descendu sous la barre des 22 secondes pour la première fois de sa carrière en bouclant la course en 21'95.
Dans cette journée achevée sous un gros orage, peu d'athlètes ont réussi à se mettre en valeur, la plupart d'entre eux étant dans un cycle de reprise. On aura tout de même noté avec plaisir le retour à la compétition de Fabien Harmenil après une grosse blessure et la présence de quelques pointures comme Dora Djemaa ou encore du récent champion d'Europe espoirs du 110m haies Garfield Darien.
Semi-marathon du patrimoine de Lyon : la belle affaire de famille
Henry Githuka a facilement remporté l'épreuve au terme d'une course d'équipe avec ses compatriotes kenyans. Sa soeur Pauline s'impose chez les filles
Là-bas, tout là haut, sur le plateau de la Rift Valley, le réservoir d'athlètes est si profond que les Kenyans se partagent la planète, comme s'il s'agissait de valoriser au mieux ce don du ciel. Henry Githuka (22 ans) et sa soeur Pauline (21 ans), vainqueurs hier, chez les hommes et chez les femmes du quatrième Semi-marathon du Patrimoine de Lyon, s'inscrivent dans cette longue tradition de globe-trotters des macadams tirant leur salaire de leur foulée aérienne.
Si la jeune fille a dû se débrouiller seule pour dominer d'un souffle la Russe Svetlana Netchaeva, la course des hommes fut en revanche un modèle de cohésion nationale, Simon Karuiki (finalement 2e) et Wilfred Mayo (4e) parachevant le triomphe kenyan. Charmants dans la vie, les athlètes des hauts plateaux se transforment en prédateurs « trainings » au pied. En ce sens, le scénario allait être un modèle du genre. Mieux qu'une fusée à plusieurs étages, les trois compatriotes n'ont cessé depuis le départ de placer des petites « mines ».
Un coup à toi, un coup à moi, et ils ne mirent pas longtemps à faire le vide, ne tolérant à la sortie du Parc de la Tête d'Or, soit après cinq kilomètres, que cette vieille connaissance de Rachid Ziar, Adil Annani (2e ici même il y a un an) et le double vainqueur du marathon de Lyon Pasteur Nyabenda. Pour ce dernier, qui filochait déjà en queue de paquet, le rythme était déjà trop élevé. Il passait par la fenêtre du côté de l'opéra, une borne et demi plus loin
Impassible
La traversée du premier arrondissement n'apportait pas de changement jusqu'au passage par la place Bellecour où une attaque de Ziar allait paradoxalement causer sa propre perte. Githuka, visage impassible, tournait au pont de l'Université, à peu près à mi-course, avec 25 mètres d'avance. L'affaire était entendue. « J'étais bien et notre stratégie d'équipe a bien fonctionné. Tout s'est parfaitement déroulé », résumait-il à l'arrivée où son chrono (1h05'04'') indique que le tracé, parfois casse-pattes, n'est pas si roulant.
Installé (avec ses coéquipiers) depuis quelques jours dans la banlieue de Strasbourg auprès de son manager, le Kenyan remporte ainsi sa première victoire en France depuis son arrivée sur le territoire. Après s'être établi il y a deux ans aux États-Unis, puis au Canada et en Italie l'an dernier, son retour au pays est prévu pour la fin de l'année où il se consacrera au cross-country.
Rachid Ziar, quant à lui, renoue peu à peu les fils de sa carrière après avoir disparu de la circulation, huit mois durant. « J'ai été malade, mais j'ai trouvé au fond de moi les ressources pour revenir à mon niveau », confie-t-il sans en dire plus. L'ancien athlète de l'Entente Grand Lyon, toujours détenteur du record de l'épreuve, se contente de sa troisième place : « Face aux trois Kenyans, c'était difficile de rivaliser. En plus, comme je prépare le marathon d'Eindhoven (9 octobre), je manque de pointe de vitesse. »
Stéphane Diagana, pour sa part, avait hier le marathon de New-York (6 novembre) en tête. Bien aidé par Bob Tahri, son test sur 21,1km a été concluant (88e en 1h21'26''). Il lui restera à encaisser les « derniers » 21,1km. Les plus durs.
Benjamin Steen
Nyabenda dans le doute
Vainqueur du marathon en avril, le Burundais de l'AS Rispoli blessé à la cuisse, s'est résigné avant de terminer au petit trot
Vainqueur du dernier marathon de Lyon sous une pluie glaçante en avril, Pasteur Nyabenda rêvait d'un doublé inédit au semi-marathon. Légèrement blessé à la cuisse à la suite d'un stage d'oxygénation à Font-Romeu, le Burundais de l'AS Rispoli n'a pas eu le temps d'y croire. En difficulté après cinq kilomètres, il a semblé se résigner bien avant la mi-course pour terminer au petit trot à la sixième place plus de quatre minute derrière Henry Githuka (en 1h09'10'').
« J'ai essayé de suivre le rythme, mais j'ai vite constaté que ça allait trop vite et que je n'aurais aucune chance de l'emporter, racontait-il. Depuis deux semaines, mon entraînement a été perturbé par mes petits soucis à la cuisse d'autant que je suis debout toute la journée quand je travaille (il est employé aux espaces verts à Vaulx-en-Velin). Du coup, je manque de vitesse. »
Alors qu'il envisageait de participer à un marathon avant la fin de l'année, Nyabenda voit ses plans remis en question. « Je m'interroge, avoue-t-il. J'espérais une invitation pour Lausanne qui n'est pas venue. Vu ma condition, j'ignore ce que je vais faire. Je verrai en fonction de mes sensations à l'entraînement ces prochains jours. »
B.S.
CLASSEMENTS
Hommes
1. Githuka (KEN) les 21,1km en 1h05'04'' (moy.: 19,46 km/h); 2. Karuiki (KEN) 1h05'48''; 3. Ziar 1h05'56''.
Femmes
1. Wanjiru-Githuka (KEN) 1h15'52''; 2. Netchaeva (RUS) 1h16'23'', 3. Moynot (Endurance 72) 1h21'55''.
Stéphane Diagana dans l'allure
Venu à Lyon pour préparer le prochain marathon de New-York, Diagana n'a pas traîné en chemin.
Stéphane Diagana a passé hier presque plus de temps dans l'aire l'arrivée que sur le parcours du semi-marathon couvert en 1h21'26''. Bloqué une vingtaine de mètres après la ligne, l'ancien champion du monde du 400m haies a vu défiler la quasi totalité des participants pour signer des autographes à la pelle. Fidèle à son image, il s'y prêtait de bonne grâce, à peine marqué par l'effort.
Venu à Lyon pour préparer le prochain marathon de New-York, Diagana n'a pourtant pas traîné en chemin, dans le sillage de Bob Tahri, son lièvre de luxe.
« Vu qu'on n'avait pas trop d'indication sur le kilométrage et que le parcours est un peu casse-pattes, ce n'est pas trop mal, déclarait le huitième du championnat du monde de 3000m steeple. Stéphane me disait de me calmer ou d'accélérer.
On s'est bien entendu. Il est en forme. »
« Une petite marge »
S'il avoue avoir « un peu souffert », l'ancien hurdler estime avoir passé un bon test. « Ce n'était que mon deuxième semi après avoir fait celui de Saint-Affrique, chez moi, au printemps.
Là, avec Bob, c'était vraiment sympa. Mon chrono me permet d'avoir une petite marge par rapport à mon objectif de courir sous les trois heures à New-York. J'ai déjà fait des sorties d'entraînement de plus de deux heures. Je ne m'inquiète pas même si on me parle beaucoup du cap des 30km. Et puis, il faut de l'incertitude, c'est un peu l'aventure »
B.S.
Le Semi Marathon : Véritablement bon !
lundi 26 septembre 2005.
Le Semi Marathon de Lyon a pris son départ dimanche matin au parc de la Tête d’Or avec plus de 2000 courageux coureurs qui se sont lancés un superbe défi à travers les rues de Lyon. Parmi eux les talentueux Stéphane Diagana et Bob Tahri, mais aussi des hommes politiques comme Azouz Begag, et Thierry Braillard. Retour sur cette matinée riche en sport... Le départ s’est effectué comme prévu au Parc de la Tête d’Or. Les coureurs sont positionnés et écoutent les dernières recommandations des organisateurs à savoir l’Association Oxygène présidée par Michel Pakloglou.
Michel Pakloglou, président de l’association Oxygène (en noir) entouré des athlètes dont Stéphane Diagana (dossard 22) et Bob Tahri.
Un esprit festif règne parmi les coureurs, l’ambiance est particulièrement bonne, joyeuse. Les rires fusent de part et d’autre et pourtant dans quelques minutes, le départ sera annoncé. Ce sont donc les aspects divertissement et plaisir qui prévalent sur le côté compétition. Cependant, si la compétition est de vigueur dans ce marathon, l’esprit d’équipe est également de mise avec cette anée la nouveauté du Challenge d’entreprise. Les coureurs auront donc parfois deux classemnts : individuel et en équipe. Pour tous les résultats, rendez-vous sur le lien suivant Une fois le départ annoncé, c’est avec énergie que les coureurs se lancent à l’assaut de la victoire avec un départ rapide. Et les voilà partis pour plus d’une heure de course à travers les plus beaux sites de Lyon pour les plus rapides, et plus de deux heures pour les derniers mais valeureux arrivés.
Passage sur la Place des Terreaux
Traversée de la place Bellecour A peine 1h05 après le départ
les trois premiers Henri Githuka, Simon Karuiki et Rachid Ziar font leur arrivée, après 21 kilomètres de course affichant respctivement un chrono de 01:05:04 ; 01:05:48 ; 01:05:56. Stéphane Diagana occupera lui la 80 ème position.
Les 4ème, 2ème et 1er coureurs.
La remise des prix pour le Challenge des Entreprises aura lieu à l’hôtel Radisson SAS le lundi 3 octobre 2005 à 18h30. Retrouvez toutes les photos du Semi Marathon 2005 sur le site : www.photogone.net
Patricia KIMWANGA
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