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"chapo" Avec cinq athlètes sélectionnés en équipes de France jeunes, Pierre-Bénite est le mieux représenté des clubs français
D'un côté, il y a l'usine de chimie Arkema, classée Ceveso, la route et la voie ferrée. De l'autre, la cité des « Bleus » de Pierre-Bénite. Et, au milieu, l'« antique » stade du Brotillon, sa piste en cendrée et son « plateau » de sauts, au revêtement rapiécé comme un vieux patchwork La municipalité a promis de remplacer le tartan.
Quatre couloirs de 100m seront aussi tracés juste de l'autre côté de la façade séparant de ligne de chemin de fer. La piste autour du terrain de foot, elle, restera en l'état. « On préfère la garder comme ça, c'est moins traumatisant qu'une piste synthétique », explique Daniel Aligne, personnage emblématique de l'Entente Sud Lyonnais section Pierre-Bénite
Le site n'a rien, mais alors rien, d'une fabrique à champions.
C'est ici pourtant qu'ont été formés Dora Jemaa (100m haies et 400m haies), Stéphane Toinon (hauteur), Mickaël Fadeau (3000m steeple), tous les trois sélectionnés pour les Championnats d'Europe espoir d'Erfurt qui débutent demain, Vincent Chapuis (3000m steeple), retenu pour les Europe Junior de Kaunas la semaine prochaine et aussi Emmanuel Biron (110m haies et longueur) qui s'est envolé pour Marrakech où se disputent cette semaine les Mondiaux cadet.
Cinq athlètes qui font de l'ESL le club le mieux représenté dans les équipes de France jeunes, devant Clermont, l'ASC Zénith et Franconville. « J'ai vérifié, j'ai recompté, et c'est vrai qu'on est devant, note Aligne. D'habitude, on avait deux athlètes au maximum. Cette fois, on en a cinq. C'est un motif de satisfaction, d'autant que sur les cinq, quatre ont débuté ici. Seul Stéphane est arrivé en junior. »
Un oeil sur les bulletins de notes
Même si l'on ne peut écarter l'idée d'un concours de circonstances, l'ESL touche là plus certainement les dividendes d'un patient travail amorcé à l'arrivée de Daniel Aligne en 1969. « J'ai été chercher les gamins dans les rues et c'était parti », se souvient-il. Même après le passage de Christian Plaziat ou d'Odile Lessage, la méthode n'a pas changé. L'école d'athlétisme (55 places), animée par les Internationaux du club, doit chaque année refuser du monde et continue de fournir un réservoir d'athlètes. « Je les récupère à partir des benjamins ou avant s'ils sortent du lot comme ça a été le cas pour Dora », explique Aligne, présent au club tous les soirs. Connu pour son intransigeance, l'entraîneur est un pédago ancienne école, adepte des vieilles recettes (« La compétition, c'est le meilleur des entraînements »), mais attentif au suivi médical et psychologique. Il reçoit aussi les bulletins de notes de certains de ses athlètes et ne s'interdit pas de les priver d'entraînement quand l'absentéisme scolaire dépasse les limites.
« L'état d'esprit du club a été instauré par Plaziat, observe Philippe Rémy, l'entraîneur de Fadeau et Chapuis après avoir été l'élève d'Aligne. Christian a montré qu'en travaillant, on peut y arriver, et il a fait partager son expérience. Les générations continuent de se mélanger et quand il y en a un qui réussit, c'est stimulant pour les autres. »
« Il n'y a pas de hasard, analyse Plaziat, aujourd'hui reconverti dans le coaching. Pierre-Bénite, c'est un état d'esprit dans lequel il faut se fondre. C'est une histoire de bonhommes entre des dirigeants très ancrés dans l'éducatif avec de vraies valeurs et des jeunes qui ont envie. Je suis plus surpris, en revanche, par Daniel, par sa ténacité. Il n'a pas changé d'un iota, il a le même rôle, la même fonction, la même générosité. Les générations passent et lui est toujours présent. »
Benjamin Steen
Championnat de France national: Adeline Roche a tout d'une grande
La jeune Roannaise du CAR a obtenu la médaille de bronze sur un 5 000 mètres très disputé où la Russe Elena Pellois (hors championnat) s'est imposée au finish. Elle se qualifie pour les championnats de France Elite qui se disputeront à partir de vendredi 15 juillet à Angers.
C'est de haute lutte qu'Adeline Roche a décroché sa première médaille nationale dans une compétition à ce niveau chez les seniors.
En effet, la jeune espoir roannaise, qui court depuis deux saisons chez les seniors, a réalisé à Saint-Étienne une belle performance (17'08''43) qui lui ouvre du même coup les portes du championnat de France Elite.
« Je suis toujours espoir 2ème année mais je cours en senior depuis la saison dernière et à Saint-Étienne, j'ai retrouvé deux de mes adversaires de 2004 sur ce 5 000 m».
Cette année, Anne Atia (1ère du Stade de Vanves) et Blandine Ducret-Bitzner (2ème de l'AS PTT de Strasbourg) sont à nouveau sur le podium en compagnie d'Adeline Roche (3ème), sur un 5 000 mètres remporté par la Russe Elena Pellois (US Métro Transport) mais qui ne concourrait pas pour ce championnat National.
Une course très tactique
Une course « très tactique » qui ne se décanta pas vraiment avant le dernier kilomètre et sur laquelle la Roannaise avait pourtant porté les premières estocades. « Cette course a démarré doucement malgré la bousculade du départ où nous étions 18 ce qui nous a fait jouer des coudes pour se caler dans les meilleures positions. Personne ne voulait vraiment y aller alors aux 3 000 mètres, j'ai pris la tête en tentant de mener au train » commente Adeline Roche. La Roannaise a mené ce 5 000 mètres jusque dans les 300 derniers mètres où la Russe a imposé son allure et placé une attaque dont ce ne sont pas remis les trois Françaises qui ne devaient plus qu'à ce moment là assurer leur podium.
Ce fut chose faite pour la sociétaire du CAR qui, en emboîtant la foulée d'Atia et de Ducret, est venue assurer sa médaille de bronze.
Au France Elite avec Olivia Abderrhamane
Un excellent résultat pour Adeline Roche qui se qualifie pour Angers où avec Olivia Abderrhamane (sur 400 m haies) elles représenteront, à partir du vendredi 15 juillet, le club roannais dans ce grand concert hexagonal de l'athlétisme.
J.O.
A ce même National de Saint-Étienne, Benjamin Dubois a couru son 400 m haies en 55"26, un résultat encourageant pour un premier apprentissage dans un championnat de ce niveau.
Pas de saut pout Thierry Moreau
Qualifié pour les Championnats de France de Saut qui se déroulent à Angers, Thierry Moreau avait prévu un entraînement spécial à Genève. Malheureusement, lors d’une séance, il s’est blessé à la cuisse : un claquage, à deux jours de l’ouverture du Championnat...
Vous vous êtes blessé à quelques jours du Championnat, comment vivez-vous cette situation ?
Mal, très mal, même si je ne le montre pas. Bon, je ne visais peut-être pas les Championnats du Monde mais au moins les jeux de la Francophonie qui auront lieu en hiver prochain. Être qualifié pour les Championnats de France et ne pas pouvoir y assister, c’est un coup dur pour tout athlète. Et en ce qui me concerne, ça me touche d’autant plus que c’est la deuxième fois cette année que je dois renoncer à un Championnat à cause d’une blessure. La première fois, c’était en hiver, avant la sélection en Equipe de France.
Avez-vous souvent été blessé durant votre carrière ?
Les blessures sont le lot de vie des athlètes, elles sont très fréquentes et on apprend à faire avec. Il faut bien se soigner, se reposer et reprendre petit à petit. Pour ma part, j’ai connu trois élongations, deux claquages, un déplacement de la rotule et une fracture de la métastase qui m’a valu deux mois de plâtre et six mois de ré-éducation.
Pensez-vous à arrêter l’athlé suite à cette blessure qui vous a été fatale ?
Non ! Arrêter pour faire quoi ? Je vais me soigner et revenir doucement. Une blessure ne signifie pas la fin, on peut reculer pour mieux sauter ! On peut revenir plus fort, ça s’est déjà vu. Ce n’est sûrement pas ma dernière blessure, et j’en ai eu de pires au cours de ma carrière...
Justement, parlez-nous un peu de votre carrière, quand avez-vous commencé l’athlétisme ?
En fait, j’ai d’abord commencé par le foot, et ce n’est que vers 9 ans que j’ai commencé l’athlétisme. Je n’avais pas de prédisposition particulière mais très vite, j’ai commencé à avoir de bons résultats, je me classais souvent dans les trois premiers des Championnats. Puis en cadet, j’ai progressé d’un coup : j’ai amélioré ma technique de saut aussi bien au niveau de la suspension qu’au niveau de l’esthétique et j’ai été sélectionné en Equipe de France et là j’ai terminé 2ème du Championnat de France au triple saut en salle et en stade. L’année suivante, j’ai fini 3ème aux Championnats de France junior en salle. J’ai enchaîné plusieurs bons résultats comme ceux-ci en restant régulier. Plus récemment, en 2004, j’ai eu la médaille d‘argent pour les Championnats de France Interclubs. Je compte sept sélections en équipe de France et un record régional.
Pouvez-vous faire un bilan de cette saison 2004-2005 ?
Pour ce qui est de la saison hiver, j’avais eu une préparation physique moyenne, je ne trouvais pas les entraînements adaptés à mes besoins, l’accent n’était pas assez mis sur la musculation. Et puis comme tout triple sauteur, j’ai eu des problèmes de dos. J’ai quand même réalisé la meilleure performance française de l’hiver jusqu’au 22 janvier. Puis j’ai été qualifié pour les Matches des Cinq Nations (France, Italie, Allemagne, Russie, Espagne), mais deux jours avant, je me suis fait une entorse à la cheville. Pour ce qui est de la saison estivale, je l’ai plutôt bien commencée puisque j’ai gagné la première compétition mais par la suite, j’ai eu un déplacement de la rotule une semaine avant les interclubs... Donc c’était un début de saison moyen car je comptais aussi beaucoup de sauts mordus en compète. Et j’ai raté de peu la qualification pour les championnats de France Elite, ce qui m’a un peu frustré. J’ai réussi à revenir au meeting de Bron, puis aux meeting suivants qui m’ont permis de me qualifier pour les Championnats. Mais ensuite, ce claquage avant les Championnats de France...
Comment trouvez-vous la force de continuer après ces derniers mois rendus difficiles par les blessures ?
C’est la vie. Et puis, c’est ma passion, mon activité. On a toujours des périodes de doute dans la vie, il faut trouver la force de se battre. Et moi, c’est l’athlé qui m’a donné la force de continuer.
Avez-vous connu des périodes de doutes dans votre carrière ?
Comme tout athlète, ou plutôt comme tout sportif, j’en ai eues. D’abord, lorsque j’étais plus jeune, car j’avais des problèmes familiaux et puis au niveau professionnel, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. Et l’athlé me prenait beaucoup de temps car j’avais cinq entraînements par semaine. Ensuite, en arrivant en Espoirs, je constatais qu’il y avait plus fort que moi, des athlètes qui avaient plus d’expérience que moi dans l’athlé comme Karl Taillepierre et Sébastien Pincemail qui arrivaient toujours devant moi. Mais ça ne m’a pas arrêté.
Et quelle période de votre carrière gardez-vous comme bon souvenir ?
Il y en pas mal ! D’abord, mes sélections en Equipe de France car on se retrouvait tous comme une famille et il y avait toujours une bonne ambiance. Ensuite, l’été dernier, lorsque j’ai franchi les 16m. J’étais en bonne forme, j’avais fait des progrès au niveau technique et j’ai battu mon record au Championnat de France (16m43). Et puis je garde un bon souvenir de ma dotation (NDLR : sorte de sponsoring) avec Mizuno et de mon sponsoring par Nike. J’étais fier d’être convoité et choisi par Nike, l’une des plus grandes marques de sports au monde, et d’arborer les mêmes tenues que les athlètes américains lors des compétitions !
Thierry Moreau, lors du meeting de Bron |
"Le dopage nuit non seulement à l’éthique du sport mais aussi aux athlètes eux-mêmes."
Peut-on vivre de l’athlétisme ?
Non, en tout cas pas à mon niveau. On gagne un peu d’argent aux meetings et aux compétitions quand on arrive dans les trois premiers mais pas au point de pouvoir en vivre. Ou alors il faut être très fort et très dopé ! Moi à côté, je travaille. Et puis, il est peut-être mieux de ne pas vivre que de l’athlé, il faut pouvoir s’aérer l’esprit, ne pas penser qu’à ça.
A ce propos, que pensez-vous du dopage ?
C’est dommage car le dopage nuit non seulement à l’éthique du sport mais aussi aux athlètes eux-mêmes. Car les athlètes qui se dopent, pensent davantage au bien-être financier qu’au bien-être physique. Et par la suite, beaucoup souffrent ensuite de maladies graves et peuvent ne pas avoir d’enfants. Mais le dopage n’existe pas que dans l’athlé, il est présent dans la majorité des sports. C’est toute une organisation, le dopage, il faut être bien encadré. Et moi, je trouve ça d’autant plus dommage dans le sens où lorsqu’on apprend qu’un athlète ou un sportif se dope, ça casse le mythe.
Pour conclure, quels athlètes admirez-vous ?
Quand j’étais petit, c’était Karl Lewis en sprint, et Jonathan Edwards pour sa technique de triple saut, sa conservation de vitesse, c’est quand même le recordman du monde de triple-saut avec un saut dans les 18m. Sinon, actuellement, je ne pourrais pas dire qu’il y en a un ou une en particulier car de toutes façons je les côtoie tous un peu dans les meetings, je les rencontre et les croise souvent donc ça ne m’émeut plus autant qu’avant. Je les trouve bons mais je ne les regarde plus avec le même regard maintenant que j’ai grandi et que je les vois souvent.
Patricia KIMWANGA
Les Bleus bons sprinteurs
Les Français ont véritablement dominé les épreuves de sprint lors des Championnats d'Europe Espoirs disputés à Erfurt. Les Bleus se sont en effet offerts un sans faute en remportant les 100 m, 200 m et le relais 4 X 100 m.
Oudere Kankarafou, 21 ans, s'est imposé samedi sur 100 mètres, en devançant son compatriote Eddy de Lépine. Sur 200 m, la victoire est revenue dimanche à David Alerte tandis que le relais 4 X 100 m composé de Kankarafou, de Lépine, Alerte et Idrissa M'Barke était à son tour sacré champion d'Europe.
Les filles ont imité leurs collègues masculins en s'imposant sur 4 X 100 m, profitant des disqualifications des favorites britanniques et allemandes.
Enfin, Lina Jacques-Sébastien avait remporté samedi la médaille d'argent sur 100 m. Les résultats des espoirs tricolores nés entre 1983 et 1985 confirment les récentes bonnes performances des leaders de la discipline, Ronald Pognon, premier Français sous les 10 secondes sur 100 m, et Ladji Doucouré, meilleur performeur mondial sur 110 m haies, tous deux ayant participé aux précédents Championnats d'Europe Espoirs en 2003.
Au total, l'équipe de France a remporté six titres lors des ces Championnats d'Europe Espoirs. Au classement par nations, la France se classe deuxième derrière la Russie (31 médailles dont 15 d'or) avec un total de onze podiums, dont six médailles d'or, 2 d'argent et 3 de bronze.
Les principaux résultats
HOMMES
200 m
1. David Alerte (FRA) 20"47
2. Sebastian Ernst (ALL) 20"58
3. Koura Kaba (ITA) 20"71
110 m haies
1. David Hughes (GBR) 13"56
2. Willi Mathiszik (ALL) 13"58
3. Stanislav Sajdok (TCH) 13"66
4 x 100 m
1. France 38"95
2. Allemagne 39"12
3. Italie 39"41
4 x 400 m
1. Pologne 3'04"41
2. Grande-Bretagne 3'04"83
3. Pays-Bas 3'04"99
1500 m
1. Arturo Casado (ESP) 3'47"02
2. Stefan Eberhardt (ALL) 3'48"09
3. Francisco Espana (ESP) 3'48"16
5000 m
1. Anatoliy Rybakov (RUS) 14'06"69
2. Mohammed Farah (GBR) 14'10"96
3. Aleksey Aleksandrov (RUS) 14'11"10
FEMMES
200 m
1. Yelena Yakovleva (RUS) 22"99
2. Nikolett Listar (HUN) 23"19
3. Vincenza Cali (ITA) 23"31
100 m haies
1. Mirjam Liimask (EST) 12"93
2. Tina Klein (ALL) 12"97
3. Anna Yevdokimova (RUS) 13"12
4 x 100 m
1. France 44"22
2. Italie 45"03
3. Suisse 45"45
4 x 400 m
1. Russie 3'27"27
2. Grande-Bretagne 3'31"64
3. France 3'31"91
800 m
1. Yevgeniya Zolotova (RUS) 2'06"00
2. Jemma Simpson (GBR) 2'06"16
3. Elodie Guegan (FRA) 2'06"29
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